Académie des Arts et des Lettres
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Académie des Arts et des Lettres de Calais en relation avec le jeu en ligne Les Royaumes Renaissants
 
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 quartier des auteurs

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Mendoza




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MessageSujet: Re: quartier des auteurs   quartier des auteurs - Page 5 EmptyVen 24 Fév à 6:12

Pour archives, partie 1

Mendoza avait retardé autant que possible ce moment.
Il avait parcouru le village, vidé les tavernes, discuté avec tout le monde, compté le nombre de briques du mur séparant l’église de la mairie, bref, fait tout ce qui pouvait lui donner le temps de rassembler son courage et d’affronter l’Inconnue. Mais le Temps était venu, il le sentait. Les villageois – au demeurant charmants – le ressentaient également : il n’était pas comme eux.


quartier des auteurs - Page 5 Per03i02
Calais, le soir.

Le lendemain de son arrivée, il fut prêt. C’est d’un pas décidé qu’il descendit de la chambre de son auberge, le regard concentré, le corps droit et contracté. D’un hochement de tête, il salua l’aubergiste qui lui rendit un timide « bonjour » et s’effaça pour laisser la place à cet homme qui semblait si déterminé. C’est d’un pas toujours aussi décidé qu’il traversa la rue pour atteindre la taverne des Enselvains où il retrouva Dame Emi, Camille, Marz1, Macarel et quelques autres soiffards bien connus de Calais. Quelques verres accompagnant une conversation légère et enjouée le détendirent quelque peu...Mais il ne faisait que gagner du temps pour retarder encore un peu le Moment. Il savait que cela ne pouvait durer éternellement. Il fallait faire face.
Finalement, il sortit, prit une profonde inspiration, leva les yeux au Ciel, murmura quelques mots en espagnol et se remit en marche. Se laissant guider par la pente qu’il savait mener Là où Elle Vit, il marchait tête basse et rapidement. Il faillit heurter Dame Gouaze, à laquelle il ne put répondre que par un sourire crispé et un vague bonjour murmuré.

Progressivement, il La sentit. Un vent différent, une odeur si particulière…et ce son tellement envoutant. Il ne regardait que ses pieds mais il savait qu’il touchait au but : le sol devenait différent, la végétation se faisait plus rare, le vent plus présent. Soudain la terre laissa totalement place au Sable. Mendoza fit encore quelques pas qui le menèrent en haut d’une Dune. Là, il s’arrêta, ferma les yeux, vida ses poumons en baissant la tête. Puis il rouvrit les yeux, releva lentement la tête en inspirant profondément.

Devant lui, à perte de vue, la Mer.


quartier des auteurs - Page 5 Berck181
la plage

jour 1 – Abyss

« … » fut son seul commentaire pour la première fois qu’il La voyait.

Après quelques instants passés à La contempler, il se mit à réfléchir, et c’est là qu’une première évidence lui apparut tel un bon gros coup de pied dans le ventre dans un match de soule :


« C’est bien beau de faire le fier et de demander de l’aide à personne, mais mon p’tit Mendo, tu n’as aucune idée de la façon dont on pêche. »

Cette terrible constatation faite, il fallait y remédier.

« La Science et la Méthode ! Voilà les clés de tous les problèmes !
Réfléchissons :
Fait : un poisson est un animal qui vit dans l’eau.
Déduction logique : il faut donc aller dans l’eau et en ramasser.
Supposition : L’eau dite « de mer » présente probablement les mêmes caractéristiques que l’eau dite « de source » : elle mouille. Il faut donc enlever ses vêtements préalablement. »

Sachant agir quand une décision était prise, il descendit de la dune et se dirigea vers la Mer. Ralentissant le pas au fur-et-à-mesure que le sable devenait humide, c’est presque à reculons qu’il arriva devant l’eau. Il enleva ses vêtements, gardant juste les braies.

« Allez, courage ! Ce ne peut être pire qu’un assaut de Reims ! »

Et il entra dans l’eau.
Et il en sortit.


« Note : la Mer du Nord en février est froide. »

Il rangea son calepin et fit face à la Mer. Puis d’un élan :

« Carne y Sangre ! » hurla-t-il en courant dans l’eau. Rapidement, il a de l’eau jusqu’au genou, il ne s’arrête pas, il est courageux, il a maintenant de l’eau jusqu’au haut des cuisses, tout va bien, des petites vagues viennent mouiller son torse mais il continue en soufflant comme un bœuf, pensant « les Calaisiens sont fous de faire de telles choses ! », un froid terrible l’engourdit tout à coup et manqua de stopper l’Elan. Le « passage difficile » était passé, il pouvait continuer de plus belle. S’habituant à la température, c’est bientôt tout le torse qui est sous l’eau et là il en a jusqu’au cou ! Il continue, il est fou, certaines vagues le submergent, il boit la tasse, se débat, se fait emporter, se débat de plus belle et finit par réussir à regagner là où il a pied puis fait demi-tour vers la plage.

« Le sol semble s’incliner indéfiniment, c’est bon à savoir. Il faut donc savoir nager pour aller plus loin ou posséder une embarcation. Voilà une journée riche en enseignement : mes suppositions étaient les bonnes, il faut juste que demain je pense à ne pas aller trop loin. Demain je reviendrai ! »
Une mouette vint se poser à quelques mètres de Mendoza et rit franchement – ou du moins en eut-il l’impression – et il trouva cela particulièrement désobligeant. Il remit ses vêtements et regagna le village, fier de cette nouvelle expérience et de ce contact avec la Mer.

C’est en chemin qu’il se rendit compte que l’eau « de mer » a une autre particularité : elle est salée et porter des vêtements sans s’être rincé est particulièrement désagréable.


« Ah ah ! Je progresse ! »

Jour 2 – Mendoza ou la vie sauvage

C’est à l’aube qu’il se leva, impatient d’en découdre avec sa nouvelle passion. Cette fois, il prit un petit-déjeuner à l’auberge, prépara de quoi se sécher et se changer, puis partit vers la Plage.

« Faut que je pense à ramener du pain » fut son seul commentaire pour la deuxième fois qu’il La voyait.

Rapidement, il se trouva torse nu devant Elle, l’œil plongé dans les vagues, observant son éternelle perfection. Puis il pénétra en elle doucement.


« Première phase terminée » pensa-t-il lorsqu’il fut accoutumé à la température et bien stable sur ses jambes, de l’eau à mi-torse. « Maintenant, il ne reste plus qu’à attraper les poissons ! »

Et il attendit. Longtemps. Il pensait sans cesse « la pêche est une activité de patience, il faut que je tienne le coup ». Quand le froid manqua de lui faire perdre connaissance, il se décida enfin à bouger, et surtout à utiliser son cerveau pour mettre à jour son expérience :
« De deux choses l’une : ou bien l’on m’a menti et ce n’est pas dans la mer que l’on trouve les poissons, ou bien ils ne m’approchent pas. La première hypothèse semblant relativement peu probable, il faut donc utiliser le symbole de l’ingéniosité humaine et sa marque sur la Nature : l’Outil. »
Et soudain, la lumière se fit. Des connexions se firent par milliards dans sa petite tête et il comprit : au marché, ces longs bouts de bois avec un fil au bout : c’est ça ! C’est bien ça ! Des « cannes à pêche » disent-ils !

Il allait sortir de l’eau et retourner au village s’acheter cette merveille de l’Esprit humain quand tout à coup, il vit un objet subaquatique à proximité de lui. Son sang ne fit qu’un tour, il se rua sur l’Objet, plongeant ses mains sous l’eau et saisissant sans mal l’Animal.


« Comme c’est étrange ! Je ne pensais pas que cela serait si facile ! Il a à peine bougé ! » pensait-il en sortant ses mains hors de l’eau et examinant sa pêche miraculeuse. « C’est mou, légèrement gluant, voire visqueux…Et ça ne ressemble pas aux poissons qu’on pouvait voir à Péronne…Etrange...Hé ! Mais !! Tiens, ça gratte ! »

Observant sous tous les angles l’Animal, il constata que celui-ci était pourvu de certains tentacules qui lui enlaçaient les mains.

« Yeuuuuuurk ! » fut son seul commentaire en voyant pour la première fois un de Ses Fruits.

Et il lança au loin son labeur de la journée. En sortant de l’eau, le chatouillement se fit gratouillis, qui se fit démangeaison, qui se fit brûlure, qui se fut douleur insupportable. Tout cela en quelques minutes, quelques mètres et un long cri allant de « ah. » à « AAAAAAAAAAAAAAH » hurlé en courant à travers la plage. Un aimable ermite nommé Jonas vivant à proximité eut pitié de lui et vint le trouver. L’ermite lui donna alors la méthode pour se guérir de ce genre de blessures, et Mendoza, l’ayant chaleureusement remercié, ne s’assura pas moins de son silence éternel sur cet incident et surtout sur le remède employé, grâce à une bourse bien garnie. La mouette de la veille, revenue, n’en avait pas perdu une miette et riait de plus belle.
« C’est taquin, une mouette. »

quartier des auteurs - Page 5 250px-Cyanea_capillata
Cyanea capillata

Un bon bain, des vêtements chauds, de l’alcool : il comprenait mieux les spécialités de Calais.

« Ah Ah ! Je progresse ! »
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Mendoza




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MessageSujet: Re: quartier des auteurs   quartier des auteurs - Page 5 EmptyVen 24 Fév à 6:12

Pour archives, partie 2

Jour 3 – l’Œil du Thon

C’est décidé et motivé comme jamais que Mendoza se leva le troisième jour. Aujourd’hui, il réussirait, il le sentait de toute son âme. Après avoir déjeuné et « soigné » à nouveau ses mains, il passa au marché de Calais afin d’acheter l’une de ces miraculeuses inventions avant de gagner la plage. Sur le stand de l’artisan pêcheur, il se procura l’attirail complet du pêcheur : la canne, les hameçons et les appâts. Mendoza rit bien quand le vendeur lui tendit la boite de vers grouillants, jusqu’à ce qu’il comprenne que ce n’était absolument pas une blague : pour pêcher et attirer les poissons, il faut accrocher l’une de ces choses répugnantes au bout d’un crochet et plonger le tout dans l’eau !

« Quand je pense qu’il faut torturer un asticot ! » fut son seul commentaire pour la troisième fois qu’il La voyait.

C’est donc avec la canne sous le bras et un petit panier à la main que Mendoza arrive à la plage. « Quand on sait ce qu’il faut observer, c’est de suite plus facile ! » pensa Mendoza en voyant les Calaisiens équipés comme lui se diriger vers les rochers et s’y installer. Il regarda longuement la plage, huma le vent, sentit le courant de la mer puis choisit avec concentration sur un jet de dé de quel côté il partirait. Ce fut vers les rochers à gauche de la plage, et il n’en reviendrait pas les mains vides, foi de Mendoza !
En longeant la plage vers ces rochers, il eut tout à coup l’impression d’être observé. Prestement, il se retourna et vit l’ermite qui le regardait étrangement. Il n’était pas là une seconde plus tôt, et Mendoza eut l’étrange certitude que s’il tournait la tête, il disparaitrait. L’ermite inclina la tête sur le côté et tint une phrase qui devait rester à jamais gravée dans la mémoire du jeune Espagnol :
« les poissons, c’est meilleur avec des petites pommes de terre nouvelles ». Mendoza, surpris, fit volte-face et continua son chemin et n’entendit donc pas la terrible prophétie que l’Ermite fit juste après et qui devait se révéler tout à fait exacte !

quartier des auteurs - Page 5 Pecheur
le vieille ermite

Marchant vers son destin, l’air de rien, Mendoza choisit avec attention le rocher qui recevrait l’illustre honneur de supporter son postérieur toute la journée. Ceci fait, il s’assit, ouvrit son panier, prit la bouteille qu’il avait eu la bonne idée d’emporter, en but une gorgée cul sec pour se monter le moral avant d’empaler un asticot sur un bout de métal tel Tsarine au bout d’un pieu. Il ouvrit la boite et l’observa pensivement, se demandant si il serait capable de toucher une de ces répugnantes petites choses pour la torturer jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il réussit – non sans effort – à accrocher l’appât gigotant à l’hameçon après avoir décroché son doigt qu’il avait douloureusement planté à son premier essai sous les rires de l’asticot et de la mouette.

Il se leva, prit la canne à pêche dans le bon sens et son élan et lança le bras droit vers l’avant, tenant fermement la canne à pêche par le bon bout. Le fil vola, vola, et le bouchon vint se planter dans l’eau. Mendoza n’en revenait pas : on peut pêcher sans se mouiller soi-même !
« Comme les hommes sont brillants ! »
Vint ensuite le moment que certains pêcheurs savourent plus que tout autre, et que les autres préfèreraient passer dans des geôles champenoises : l’attente.
Pour Mendoza, ce fut un mélange entre l’attente des résultats de sa première participation à une élection et celle devant des latrines quand elles sont occupées et qu’on a un terrible besoin d’y entrer : prêt à tuer père et mère pour que ça passe plus vite.


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Mendoza, son panier, et l’Angleterre qu’on voit par temps clair.

Il en était à compter pour la troisième fois les grains de sable à sa portée quand il sentit un premier tressaillement. C’était faible, subtil, mais il était sûr avoir ressenti quelque chose. Une très légère vibration, furtive et déjà disparue. Se reconcentrant subitement, il se rassit confortablement et saisit des deux mais la canne. Tendu dans une attente insoutenable, il est là, prêt à réagir instantanément si le choc se reproduit.

Et il se reproduit.
Et le temps se fige.
Et Mendoza tire d’un coup sec en hurlant
« JE T’AI EUUUUUUUU ! »

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Joie

Et le poisson, si cela en avait été un, fut décroché de la ligne par ce vigoureux coup de poignet.
Et le rituel recommença : l’asticot, l’élan, le bouchon, l’attente, et cette fois, la prudence.

Le moral proche de celui de Jarkov apprenant la mort de son aimée, Mendoza est à deux doigts de renoncer.
« Mais c’est nul comme activité ! Pourquoi ils ne font pas des bassins dans lesquels on viendrait ramasser les poissons au filet ??? » hurlait-il suite à son huitième échec. Et c’est comme souvent au bord de l’abandon que Cela se produisit.

Un nouveau choc, plus important que les huit premières fois.
Là, Mendoza laisse le poisson « jouer » avec l’hameçon.
« Plus il sera planté profondément, plus il aura du mal à s’en détacher », tel était l’apprentissage de la journée pour Mendoza avant que la suite ne survienne…Le poisson frétille au bout de la ligne, il affleure au bord de l’eau, ondulant rapidement. Mendoza commence à remonter la ligne, d’un lent mouvement continu, priant pour que le poisson ne se détache pas. Gagné par l’excitation du Moment, il amplifie le mouvement, le poisson est au bord des rochers, il est juste là, Mendoza peut presque l’attraper… « Ah, si seulement j’avais une épuisette ! » pensa-t-il fugacement !
Le poisson est tout près, Mendoza dans un dernier effort commence à lever la canne à pêche, l‘énorme prise, communément appelée « sardine » par les connaisseurs, gigote au bord de l’eau, c’est magnifique, c’est unique, Mendoza en pleurerait de joie !

Et là, un maquereau surgit et gobe la sardine.
La soudaineté de l’action prend complètement de cours Mendoza qui est déséquilibré par le choc et lâche la canne. Tombant à la renverse, il voit au ralenti la scène se dérouler : le maquereau ruineur d’espoir volant la Pêche, la canne qui vole, le sol se rapprochant. Le temps ralentit encore…et s’arrête.
« NOOOOOON, je ne laisserai pas cela arriver ! ».
Il se relève d’un bond puis se précipite vers la canne à pêche entrainée par le terrifiant Maitre de l’Elément Liquide. Le monstre est à deux doigts de s’échapper avec son trophée de sa victoire sur l’Homme quand Mendoza saisit la canne et ralentit la course de la ligne. La lutte s’engage entre l’homme et la Bête, la canne est sur le point de rompre, Mendoza se bat de toutes ses forces, la Baleine des temps anciens saute hors de l’eau, mais ses forces l’abandonnent peu à peu. Elle n’est pas de taille à lutter et l’Espagnol peut commencer à remonter la ligne, triomphant et fier.

Et là, un Grand Thon Rouge surgit des profondeurs de la Mer du Nord et ne fait qu’une bouchée du maquereau. Pour quelqu’un – comme Mendoza – qui n’a aucune idée de ce que peut être un grand thon rouge, il s’agit d’une espèce pouvant mesurer plus de 4 mètres et peser 600 kilos. Là, c’est un petit, mais quand même.


quartier des auteurs - Page 5 Requin-caro
un petit thon rouge

Mendoza panique complètement : il voulait lâcher la canne mais c’est d’un air complètement ahuri qu’il se rendit compte que cela serait inutile puisque l’Animal ne partait pas, il chargeait. A une vitesse incroyable. Droit devant. Droit vers Mendoza qui avait les pieds dans l’eau depuis sa lutte face au Maquereau. Mendoza lâche la canne. La canne n’a pas eu le temps de toucher le sol que le Poisson est sur lui. Le poisson saute sur Mendoza. Regrettant de ne point avoir emporté sa Sainte Grenade d’Antioche, il se retrouve projeté dans l’eau étreignant le poisson aussi grand que lui. Attrapé à la gorge par l’Hydre de Calais il se débat tant qu’il peut, sentant ses derniers instants arriver. Il va succomber quand dans un dernier effort il peut atteindre le poignard attaché à sa cheville et le plante d’un vif mouvement dans l’Œil du Thon. Le poisson blessé se contracte violemment et se défait de la prise du pêcheur. Un sourd son sort sans surprise de sa grandiose mâchoire. Grande ouverte, il ne peut que recracher le maquereau déchiqueté et disparaître en un instant, laissant Mendoza inconscient.

Mendoza reprend ses esprits quelques temps plus tard. Abattu, défait par la Nature, rejeté par la Mer, il était désespéré. Il reprit la canne brisée et commença à enrouler la ligne quand il s’aperçut qu’au bout de l’hameçon était resté accroché le maquereau. D’une trentaine de centimètres, c’était une prise honorable si ce n’était le fait qu’il était complètement déchiqueté par le thon. En le découpant pour remonter jusqu’à l’hameçon, il vit que la sardine, elle, était intacte.
Moment de joie. Moment de bonheur, Petite larme. Mendoza s’agenouille dans l’eau et prend la sardine de 5 bons centimètres dans ses mains.


« Ah ah ! J’en étais sûr ! » hurla-t-il au monde.

Revenu sur la plage, il fit un feu et grilla la sardine qu’il mangea avec délice. La mouette rieuse vint manger la tête, elle faisait moins la maligne.


« Et quand je pense qu’on ne me croira jamais… » pensait-il sur le chemin de retour.
Mais il était comme les Calaisiens, maintenant : il avait appris à pêcher.



quartier des auteurs - Page 5 Jump%20for%20joy
des dauphins chasseurs de thon rouge furent aperçus au large de Calais ce jour-là par les garde-côtes.
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DameMinute




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MessageSujet: Re: quartier des auteurs   quartier des auteurs - Page 5 EmptyVen 24 Fév à 14:34

Merci Mendoza d'avoir accédé à ma demande, et d'avoir bien voulu nous faire profiter de votre talent de "conteur".
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milou
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milou


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MessageSujet: Re: quartier des auteurs   quartier des auteurs - Page 5 EmptyVen 10 Mar à 3:58

Héhéhé!! Voilà un petit poème (encore un!)

Sur le thème proposé par Sieynoma... Je le posterai là bas sur la halle de calais également mais vu que je suis juge, je ne vais pas flooder tout de suite...

Bon il est triste et mélancolique (Deutschland lässt grüssen!!!), pas forcément bien écrit mais la chute est OK.

De toute façon j'aime le pathos, regardez moi directeur de l'académie tout seul à la fréquenter...

Enjoy!:

Joie printanière, héhéhé!!

Les nuits se raccourcissent imperceptiblement
Des fleurs colorées sortent doucement de terre.
Ca y est l’hiver tourne le dos, mais moi je me mens
Lorsque je me réjouis du retour du vert.

Et pourtant la rudesse de l’hiver est passée,
Finies les journées si blanches où règne le froid
Je marche le sourire triste, perdu dans mes pensées
L’arrivée du soleil n’ôte pas notre croix.

Le début d’une saison montre que le temps passe
Et même si la joie de tous n’est pas à nier,
Chronos est toujours si présent et laisse ses traces,
Levez vos têtes, et regardez le sablier !!!


Dernière édition par le Sam 11 Mar à 3:08, édité 2 fois
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DameMinute




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MessageSujet: Re: quartier des auteurs   quartier des auteurs - Page 5 EmptyVen 10 Mar à 13:07

Heureusement que tu m'avais prévenue.
Bon dès que possible, tu auras droit à un cours particulier sur les "vraies" joies du printemps. J'ai moi aussi un petit "machin" en préparation...

Ceci dit, il me plait bien quand même, et la fin........ comme on les aime...
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Sieynoma




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MessageSujet: Re: quartier des auteurs   quartier des auteurs - Page 5 EmptyVen 17 Mar à 20:56

J'ai bien aimé ton poème Milou, il est très beau.


Salutations,
Sieynoma.
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MessageSujet: Re: quartier des auteurs   quartier des auteurs - Page 5 Empty

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